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lundi 5 novembre 2012

6 novembre - élections en république bananière

La tragédie de l'époque - et de la planète, donc drame à la fois géographique et historique - se joue là, avec toute sa violence drolatique: l'avenir du monde dépend des élections dans une "république bananière". Bananière, l'adjectif est de Chris Hedges, reporter au New York Times et auteur de La Mort de l'élite progressiste (éditions Lux), interviewé par Daniel Mermet sur France Inter. Et en effet la vie politique des États-Unis dépend directement des grands groupes capitalistes, qui paient les campagnes électorales et s'attachent ainsi la loyauté des candidats et des élus. 
Photo Christian Hartmann. Reuters
Que vaut une démocratie quand les partis peuvent dépenser un milliard de dollars dans une campagne? Jeremy Rifkin pose lui aussi la question  - qui implique évidemment sa réponse.
La question engendre également des doutes épouvantables sur la suite à attendre de l'épisode en cours. De toutes façons, nous ici, les Européens, n'avons pas notre mot à dire. Nous avons peur de Romney et "votons" Obama par rejet du pire (comme les Américains le font, parait-il). Mais y a t-il pire que l'état des choses, un débat politique noyé dans le storytelling, truqué par les questions de "communication"?
Ça fout la colère de voir la politique française de plus en plus animée, elle aussi, par la lorgnette "communication", une dérive banalisée par les gouvernements socialistes des années 80, institutionnalisée depuis et infiltrée partout par le pouvoir sans retenue des chefs de cab... Histoire que décrit implacablement le film dePierre Schoeller, L'Exercice de l’État.

lundi 22 octobre 2012

23 octobre - "mais eux ils sont fous"

Troisième round et même s'il l'emporte aux poings, c'est pas encore sûr qu'il gagne! Bien sûr, il n'y a pas tant à se féliciter du premier mandat d'Obama - ah, se souvenir de l'émotion la nuit de son élection, où je me suis couchée sans attendre les derniers résultats et toutes les infos qui tombaient étaient plutôt inquiétantes mais le matin au réveil, la joie. Un nouveau respect pour ce pays, qui avaient pourtant déçu gravement en réélisant Bush, mais là, nous étions enfin réconciliés. Il n'y avait guère que Védrine pour prévenir qu'Obama n'allait pas être un bon allié pour les Européens - analyse qui s'est avérée exacte.  Aujourd'hui, on en apprend de terribles sur le foutoir et l'indécision qui ont régné à la Maison Blanche pendant les premières années. Il a d'ailleurs reconnu ses erreurs, ce qui n'est pas si fréquent.
http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-us-2012/20120713.OBS7199/video-obama-fait-son-mea-culpa-sur-son-debut-de-mandat.html
Oui, il s'est épuisé par manque d'expérience. Alors on pourrait espérer qu'il fasse mieux la seconde fois. Un deuxième mandat a l'avantage d'être le dernier, inutile d'avoir peur de ne pas être réélu.
Même s'il ne se débrouille pas beaucoup mieux, s'il ne ferme pas Guantánamo, s'il ne résout rien au Proche Orient, faut-il espérer sa réélection? Pour la planète? Par exemple pour éviter une guerre avec l'Iran. La seule certitude tient dans la réflexion d'un membre de la campagne Obama : "Nous ne sommes pas parfaits, mais eux ils sont fous."

lundi 15 octobre 2012

16 octobre - Celui qui le veut le plus

Ce serait quand même terrible, si Obama n'était pas réélu: un Mormon à la tête de l'Empire, autant dire aussi pire que le Born again Bush (et ce n'est pas peu dire). Alors je croise les doigts, comme des millions d'Européens qui de toutes façons préfèrent les Démocrates aux Républicains. Bon sang, Barack, ce second débat télévisé, ne va pas le planter comme tu as déjà raté le premier! 
Il l'a reconnu et s'en est moultes fois excusé, ce n'était pas son jour. Déstabilisé par les mensonges éhontés d'un ultra conservateur qui soudain la jouait bénin? Puni pour avoir imaginé que cette rencontre allait être "a piece of cake"? Ce coup-ci, fais pas le zouave: ne jamais sous-estimer son adversaire! Et ne pas hésiter à le maltraiter. Et ne pas craindre la mauvaise foi.
Amusant de comparer cette rencontre avec le débat Hollande - Sarkozy, résumé dans le livre de Éric Mandonnet et Ludovic Vigogne par le "ça m’emmerde, ce truc" que le sortant aurait dit à ses amis avant d'entrer sur le plateau: l'aveu vaut certitude d'échec, puisque ces combats dans l'arène télévision ont pour unique ambition réelle de départager les candidats sur leur désir d'être élu. Qui m'avait expliqué, il y a déjà un bail, comment toute élection se donne à celui qui veut le plus la  gagner? Depuis, cette règle ne me semble pas s’être démentie.