lundi 17 décembre 2012

18 décembre - jouissif



Decoufflé à Chaillot, pour Octopus que j'avais raté l'an dernier: du plaisir. Il dit avoir voulu un ballet «mêlant la simplicité et le raffinement, la soie et le poil à gratter» - rien que ça justifie le désir d'y aller. Et puis une équipe (DCA) qui n'a pas peur de toucher le grand public. Qui n'a pas peur de la beauté.
Xavier Lambours – Signatures

Ha, la beauté... Tant d'artistes, justement, ont peur de la beauté. Comme si l'art ne méritait son statut que par les souffrances. Comme si seules la marge, l'avant-garde pouvait parler de l'époque. Comme si le fameux "beau, beau et con à la fois" restait incontournable. Mais la beauté aussi parle des affres humaines. La beauté est une douleur, par son intangibilité, par ce scandale qu'elle proclame de l'inégalité, par l'incompréhensible. Où est le beau et où n'est-il pas? Comment existe-t-il et pourquoi? D'ailleurs, il y a quelque chose de parfaitement inutile dans la beauté. D'ailleurs, la beauté n'est-elle pas une des formes de la perfection? D'ailleurs qu'est-ce- que l'inutile?
La beauté ne sera jamais tranquille. La contempler fait jouir et souffrir en même temps. Tenter de la fabriquer fait jouir et souffrir autant. Et se débarrasser du désir de séduire n'en est pas résolu, quand même!

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