Je me souviens du jour de mes 50 ans: soirée slam pour laquelle j'avais écrit "Fifty Fifty", sorte de synthèse désabusée des décennies écoulées, assez drôle je crois mais amère. Et espérant encore. Aujourd'hui, je ne peux plus faire semblant d'être à mi-parcours mais j'aborde les paysages à venir comme de nouvelles aventures.
Je me souviens de mes 59 ans, et du sentiment que s'ouvrait une année chargée d'espérances, donc de risques, la peur d'être déçue, de ne pas "y arriver".
Aujourd'hui, je me souhaite d'être heureuse.
Et d'autres choses encore, évidemment: du courage (pour changer les choses que je peux changer), de la sérénité (pour accepter ce qui ne peut pas l'être) et la lucidité d'en voir la différence... Si je tords un peu ainsi la "Prière de la sérénité", c'est qu'il me semble plutôt manquer de courage, ces temps-ci. A cause de tous ces boulots à achever, à cause des nettoyages à opérer. Mais aimer et être aimée, c'est tellement neuf, si j'y pense j'en suis bouleversée. Et si j'y pense un peu plus profondément, j'en suis fière - parce qu'après tout c'est le fruit de toutes ces années d'apprentissage (hé oui, ça a pris un peu de temps).
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