dimanche 7 octobre 2012

8 octobre - citrouille

En vendémiaire, voici le jour de la citrouille. Ça tombe bien : couleurs d'automne, chaudes et joyeuses. Ma saison, mon vent, j'aime même les jours qui raccourcissent, ce mélange de douceur et d’âpreté, les figues et le raisin. En automne, le temps se concentre. Les êtres vivants se préparent à traverser l'hiver. J'aime les vœux; chaque année je cours derrière les feuilles "emportées par le vent, tombent en tourbiiillônnnant" (les colchiques dans les prés, c'est fini depuis longtemps non?). D'où me vient cette croyance qu'attraper une feuille morte avant qu'elle touche le sol sera un gage de gaité pour l'hiver? Je ne me souviens d'aucune première fois mais d'être restée là, des heures sous les arbres à tendre les bras, et bien évidemment il suffit de vouloir en attraper une pour qu'elle échappe. L'idéal, c'est de la sentir tomber sur soi et de simplement la saisir. 
L'idéal, c'est de saisir l'instant, celui qui s'offre. 
Citrouille, dans le langage imagé de Mathilde et de Marjolaine, adolescentes, c'était l'heure fatidique de Cendrillon, quand le carrosse redeviendrait cucurbitacée. Il fallait rentrer avant "Citrouille moins le quart". L'instant à ne pas dépasser. 
L'automne et ses odeurs chargées de fruits trop murs, de champignons, de sous-bois humides, rappellent que le temps passe. Les bilans se dessinent, les projets aussi.

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