Un clin d’œil au "Nimby" de mauvaise réputation : Not in my back yard, autrement dit "où vous voulez mais pas chez moi", classique expression des intérêts égoïstes qui viennent contrarier les bonnes intentions aménageuses. Le N devient B pour Build in my back yard: l'idée cette fois consiste à chercher des solutions pour construire le lotissement sur le lotissement, comme autrefois on a fabriqué les faubourgs. D'où le thème du colloque organisé à l'école d'archi de Belleville : "Faire émerger la ville durable des tissus pavillonnaires existants".
Le thème est urbain : quelles formes urbaines et architecturales travailler pour organiser ces densités dans des quartiers si peu denses? Il est aussi technique : à régler une foultitude de questions juridiques, financières... Et surtout, il est démocratique. Car l'idée même de Bimby en écho au Nimby est de faire non pas contre mais avec les habitants. L'hypothèse tient dans la capacité des acteurs de l'urbain (habitants, techniciens, élus)
à mobiliser le foncier des tissus pavillonnaires existants, afin de financer le renouvellement progressif
de ces quartiers, qui représentent les plus fortes réserves foncières des agglomérations aujourd'hui.
Une nouvelle maison construite entre deux maisons, après division de la parcelle de droite, créant un front de rue et préservant l'intimité des maisons voisines. |
L'affaire est pour l'instant un programme de recherche, mais avec aussi des expérimentations, qui laissent espérer du bon. Exemple dans les Yvelines : un architecte-médiateur a rencontré des propriétaires qui souhaitaient évaluer l'avenir de leur terrain. 6 sur 10 sont repartis avec une esquisse leur permettant d'espérer construire un ou même deux logements sur leur parcelle. Et la recherche, en deux ans, a découvert des tas d'exemples déjà réalisés. Mais il manque encore des outils, législatifs, architecturaux, urbanistiques. Prochaine étape.
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