Ça y est ils sont tous là, « rentrés ».
Même ceux que je ne vois pas, mais ça se sent dans l’atmosphère, morose. Genre
« fini de rigoler, la crise nous attend sur le paillasson ». Moi de
cette mélancolie je ne veux pas, je préfère voir la vie en couleur (peut-être
pas en rose, quand même, ce serait de la gourmandise, vilain défaut). Il
faut de la ténacité pour contrer toutes ces mauvaises ondes (tenir tête, bonne
définition de « ténacité », où je lis le meilleur contraire de
« morosité »). Même mon homme, facilement guilleret, je lui sens les
semelles lourdes, alors bandons nos petits muscles pour nous envoyer en l’air.
L’art du bonheur, c’est jouir des petites choses, disent les sages. La merveilleuse Françoise Héritier, anthropologue de haut
vol, raconte dans son dernier livre, Le Sel de la vie, qu’elle hume l'odeur des croissants chauds dans la rue, joue les loutres et se prélasse, profite de l’instant qui
passe (ça rime). A réécouter sur France Inter: http://www.franceinter.fr/emission-parenthese-le-sel-de-la-vie-avec-francoise-heritier
Alors je regarde le rayon de soleil entrer par la fenêtre avec
gratitude – plutôt que de l’engueuler parce qu’il éblouit mon écran. Et je
pense aux caresses échangées – est-ce que ça va m’aider à travailler ?
Peut-être.
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