lundi 9 juillet 2012

10 juillet - négo

Ils planchent en atelier, comme de bons élèves. Ont-ils préparé leurs interventions? Sont-ils généreux et intelligents ou bien se contentent-ils de faire semblant? Ou n'essaient même t-ils pas? Deux jours de "dialogue social": beaucoup dépend de la bonne volonté vs mauvaise foi. L'ami Michel Corajoud, homme de bonne volonté s'il en est, appelle de ses vœux une union nationale, tellement l'heure est grave. Mais je crains qu'il manque un ennemi, sans lequel les Français n'ont jamais su se serrer les coudes.
Ils ne savent pas non plus négocier et le pire, c'est qu'ils en ont l'air fiers (Pécresse sur France Inter, ravie d'affirmer que ce n'est pas dans nos traditions!). Ce que cet entêtement à faire plier l'autre pour se prouver qu'on a raison coûte au pays, à l'économie, à la qualité de vie, c'est sans doute inchiffrable. Pourtant l'incapacité collaborative a déjà des effets dramatiques - et dans le monde qui vient, ça ne va plus pardonner qu'aux empires anti-démocratiques.
Hollande propose d'inscrire la négociation sociale dans la Constitution ? L'idée est élégante et après tout il faut bien commencer par quelque chose : lorsque la déclaration des droits de l'homme a énoncé l'égalité de tous, personne ou presque n'y croyait (d'ailleurs, aujourd'hui, c'est toujours pas évident mais au moins ça aide à se battre pour).
Pour négocier, il faut écouter avant de parler. Avoir une stratégie - ne pas perdre de vue l'objectif réel. Et être patient (le réalisme, ce serait de ne pas se coincer dans des "tout ou rien" enfantins). Règles de base de toute communication. Pour la première, je savais mieux m'y prendre il y a quelques années (depuis, je me suis sans doute trop endurcie). Pour la seconde, j'ai fait un peu de progrès. Pour le tout, faut que j'apprenne de mon amant, qui m'a l'air d'être un fortiche en la matière.

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