dimanche 8 juillet 2012

9 juillet - cheval de Troie

Encore une date fatidique, du genre que la planète Internet adore : menace de blocage des ordinateurs dans leur légitime quête de surf sur le Net. L'affaire est un brin compliquée: des pirates ont inventé le virus DNSChanger (famille cheval de Troie) qui dirige les internautes vers des sites frauduleux (pour les exposer à des pubs) au lieu de les laisser accéder aux sites demandés. 4 millions d'ordinateurs infectés a estimé le FBI, qui a trouvé une parade: il a mis en place des serveurs qui bloquaient les détourneurs - du coup quelques centaines de milliers d'utilisateurs dans le monde n’ont pas retiré le virus. Et voilà que, le 9 juillet, le FBI déconnecte ses serveurs. Il parait que plus de 250 000 machines sont encore concernées dans le monde, dont environ 10 000 en France. Mais parions que le pétard va faire long feu.
J'avoue, j'ai fait la petite manip de vérification : ouf, je suis pas infectée (avec tous les cleaners et antivirus que j'utilise, ce serait pas juste). 
Ce qui est beau, avec l'informatique, c'est l'imprécision alliée à la sophistication (de plouz en plou compliquées, les machines). Ça fait pester les beaufs (quelquefois les autres aussi, moi par exemple, quand tout ce beau zinzin tombe en rideau, ce qui m'est quand même déjà arrivé au moins trois fois). Peut-être que ça ménage aussi des interstices de liberté dans le grand filet qui branche le cerveau disponible de chacun de nous (mais l'inefficacité est-elle un gage suffisant?). En tout cas ça montre notre fragilité croissante, dans notre dépendance aux machines - étonnantes, les réactions au bug d'Orange vendredi dernier. Et je ne peux pas m'empêcher de regarder la chose avec ironie, alors que le monde devient fou de paranoïa sécuritaire.


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