Je hais les week-ends (quelquefois). Surtout les longs. Surtout quand je travaille alors que les autres s'ébattent. Surtout quand j'aime pas trop ma vie. Et ces temps-ci elle est du genre fastidieux, lourdingue, collant. Elle manque de grâce, ma vie? Ou bien c'est moi qui la voies telle, sans gratitude?
Ces week-ends ci me rappellent les dimanches de l'enfance, coincée entre ennui et peur, peur de déplaire à ce père qui, lui, s'ennuyait si ostensiblement - obligation paternelle de la promenade dominicale, pendant des années, qu'il pleuve ou vente, sortir de 10 heures à midi les enfants au Jardin d'Acclimatation, de quoi détester à vie ce lieu dénué d'esprit, je me le rappelle quasi vide, l'hiver, et je faisais semblant de m'amuser.
Pourtant, il ne reste rien dans mes dimanches d'aujourd'hui de ceux-là. (vraiment?) Si je veux, il y a le marché, la piscine où je vais assez systématiquement. Cette semaine Janet à retrouver à l'aéroport, une vraie fête. Mais je lutte contre le sentiment d'un inexorable vide, qui pourrait me happer.
Ces derniers jours avant les retrouvailles avec l'amant, après un intermède de presque trois semaines, me semblent épuisants. La fatigue l'emporte sur le manque, le ressentiment est à portée de main, les doutes gonflent.
Il a évité soigneusement les sujets qui inquiètent, au téléphone. Moi, ce silence me perd. Je sais pas me projeter dans les promesses joyeuses, pour plus tard. Et je me fabrique au contraire des scénarios décevants.
"Ça m'énerve ça m'énerve de pas voir ce que va devenir ma vie" (le copain André trouve que ça ferait un bon refrain de chanson).
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