La littérature! Gros soupir, grands émois... Tous ces merveilleux moments réfugiés dans les livres. Tous ces rêves d'ailleurs, d'autre chose. Tous ces partages avec plus grand, plus étrange, plus osé que moi... Tout cet idéal d'écrire, moi aussi, un jour.
Les livres ont besoin de libraires. Mais les éditeurs les étouffent, depuis des années, à force de les ensevelir sous les mauvais ouvrages (Pierre Enckel les appelait des "lavres"). Les distributeurs leur rendent la vie infernale (j'ai voulu commander deux livres à ma voisine "Les Oiseaux rares", mais elle me promettait plus d'une semaine d'attente, trop). Et les ventes par Internet les réduisent à la portion congrue (du coup, j'ai passé commande direct via Amazon, je les aurais lundi sans doute).
Pour la Saint Jordi, les libraires indépendants fêtent "un livre, une rose". A leurs clients, ils offrent une rose et un livre édité spécialement pour l'occasion, Une saison en librairie. Comme la semaine dernière, Disquaire Day rendait hommage aux disquaires, cette fois il s'agit de dire aux libraires à quel point ils sont indispensables. Mais évidemment, ils ne le seront jamais davantage que les livres eux-mêmes. Et c'est bien là le problème : il y aura toujours quelques éditeurs fous pour publier des choses invendables, du papier - à condition qu'il y ait aussi des lieux pour découvrir qu'ils existent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire