La campagne officielle, c'est maintenant, avec décompte minutieux des temps de parole : hormis les deux "gros" (qui l'appréhendent), les candidats attendent le moment avec impatience... Enfin l'occasion de regagner du terrain, espèrent-ils.
La stricte égalité des temps rend évidemment les discours cadrés, contrôlés : on perd en pestacle pugilat. C'est pas que j'aime le monde des petites phrases pseudo assassines mais déjà qu'on s'ennuyait ferme, est-ce que ça va s'arranger? En plus, il va falloir se cogner les blabla des ennemis et ceux des minuscules qui se poussent du col. Ou zapper - ultime recours, souvent pratiqué, je confesse.
Que me manque-t-il pour me passionner ? Défaut de respect pour le personnel politique, c'est sûr. J'aime le mode scandinave, qui réserve aux élus et aux ministres un traitement sans faveur, qui laisse de la place aux jeunes et aux femmes. Voir par exemple un reportage de 2007 en Norvège (http://www.youtube.com/embed/bJEkoIwvAL8) ou la série danoise Borgen (même si elle illustre aussi comment le pouvoir corrompt).
Et puis il faudrait limiter autant le cumul de mandats que leur durée. Tous les exemples que j'ai vu de près me démontrent combien, au-delà de deux mandats, un élu local a tendance à s'approprier le territoire (la ville), à placer ses hommes pour assurer sa réélection, non pas en fonction de leurs compétences mais en vertu de leur loyauté. Stratégie qui conduit aux impasses, au manque de courage, à l'absence de collaboration (quand on ne peut pas être réélu, il faut bien partager les projets auxquels on tient avec ceux qui devront les maintenir en vie), à la médiocrité des héritiers (des survivants, alors que tous les ambitieux ont été méthodiquement dézingués au fil des ans).
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