C'est la formule consacrée: "la plus grande ferme de France" (je l'entends depuis 40 ans!!!). Des taureaux avec des couilles grosses comme ça, des vins et des produits de "nos chères provinces" sur des kilomètres, des machines grandes comme des immeubles (ça s'appelle encore un tracteur?). Et chaque année, ça me réveille une petite nostalgie, du temps que j'étais jeune journaliste, arpentant les couloirs de la porte de Versailles, travaillant pour la presse agricole. J'imagine que le seul mot important là-dedans, c'est "jeune".
Ça m'amuse quand même de rabouter les fils de ma "carrière", militante aujourd'hui de l'agriculture urbaine. Ce thème, les études du Grand Paris l'ont fait éclater au grand jour (j'en ai été l'un des vecteurs, dans l'équipe Grumbach défendant l'axe Seine de Paris-Rouen-Le Havre), à l'étonnement de bien des gens pour qui le "vert" restait du "vide", une variable d'ajustement à l'extension urbaine. Mais limiter l'étalement de la ville est devenu un enjeu majeur, en même temps que la réduction des gaz à effets de serre, donc des déplacements de marchandises. Dans cette perspective-là, l'agriculture pourrait être reconnue comme un acteur-clé, alimentant les villes, y préservant des espaces libres et captant le CO2. Mais entre l'affirmation du possible et sa réalisation, il y a un sacré chemin.
Pendant ce temps, le chantier continue, l'urbanisation avance, dans le désordre - les terres cultivables perdent en six ans l'équivalent d'un département français. Et la révolution agricole reste à faire, pour qu'elle sache préserver des revenus sans polluer les sols et les corps.
Pendant ce temps, le chantier continue, l'urbanisation avance, dans le désordre - les terres cultivables perdent en six ans l'équivalent d'un département français. Et la révolution agricole reste à faire, pour qu'elle sache préserver des revenus sans polluer les sols et les corps.
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