Valentin signe une fête des amoureux qui, à l'origine (dans l'Angleterre du 18e siècle), permettait aux soupirants de faire un cadeau à leur promise. Donc le caractère "commercial" de la chose n'a pas de quoi offusquer. Au fond, il s'agit de matérialiser (au double sens du mot) la formule de Pierre Reverdy (que certains attribuent à Shakespeare) : "Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour". Aïe aïe!
Une question se cache derrière ces aphorismes : l'amour est-il un sentiment? Je préfère le définir surtout comme un projet ou un travail - à ne pas confondre avec le sentiment amoureux (qui se nourrit d'attentes et s'évapore au gré des déceptions) ni avec le désir (si consommateur de l'autre, même lorsqu'il est généreux) ni avec le besoin bien sûr (qui fabrique la dépendance).
Mais tout ça est bien trop sérieux, trop sage. Et bien sûr je n'y crois pas vraiment. Alors je m'espère (nous souhaite) une Saint-Valentin passionnée, douce et tendre, capiteuse comme un parfum, inventive comme un Kamasutra, gourmande et joyeuse comme un jeu d'enfant... Enflammée.
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