lundi 23 janvier 2012

24 janvier - génocide

Les sénateurs en majorité votent la loi sur la pénalisation du déni de génocide. Du moins ceux que la France reconnaît - juifs et arméniens frères de douleur, on verra pour les Tootsis plus tard (quand le rôle du pays des droits de l'homme dans les massacres rwandais cessera d'être dénié?).
Passer par une loi, en France, peut sembler superfétatoire (encore un mouvement de manches, histoire de se cacher à soi-même ses propres exactions?). Mais la colère turque m'étonne par son intensité : qu'y a-t-il là-dedans? J'ai du mal à comprendre.
Peut-être est-ce ici le pire du nationalisme? Le pire de la "fierté nationale". Ou bien est-ce l'essence du nationalisme qui s'exprime ici - lorsque des individus ont besoin de s'identifier à leur pays, leur clan, leur famille pour trouver une identité valorisante? Par leur exaspération même, leur fierté même, ils font la preuve qu'il y a eu génocide. Et que déclencher un nouveau désir d'exterminer son ennemi ne serait pas si difficile.

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