Nantes s'interroge sur son avenir (branle-bas de combat vers 2030), sa verdeur (Green Capital en 2013, capitale verte européenne), son centre... Marcel Smets et Anne Mie Depuydt défendent pour l'Île de Nantes (dont ils sont les urbanistes phase 2) l'idée d'un "métacentre" - du grec meta "au-delà", "après", "à côté". Concept un peu différent du classique "centre élargi", réflexion sur les multiples pôles d'une métropole. J'aime bien le côté "métaphysique" d'une invitation à imaginer de nouveaux usages, la pratique d'une ville qui additionne les lieux intéressants au lieu de les regrouper toujours dans ses vieilles pierres ou ses centres commerciaux périphériques. Hélas, le mot a ses détracteurs - à qui il fait plus directement penser à "métastase" qu'à "métaphore". Ou "Méta main dans ta poche", "Méta essayé"...
Marcel Smets, en plus de son étude sur l'Île, réfléchit à grande échelle sur l'agglomération, la mission s'appelle "Cohérence des deux rives" et concerne aussi le quartier de Chantenay (à l'ouest du centre) comme Rezé (sur la rive sud de la Loire). Le tout pensé comme un ensemble - c'est pas souvent, qu'une ville prend la peine de chercher ainsi une cohérence entre ses projets. Tout en s'inquiétant de l'avenir de son centre historique, pas tant en bonne forme qu'on pourrait le croire, alors il faut imaginer des façons de déployer la ville au-delà sans pour autant fragiliser ce petit cœur.
Le vrai centre, dans tout ça, c'est la Loire, estuaire balayé par les marées et les vents.
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