L'époque se pose tant de questions sur les déplacements : vont-ils continuer à augmenter de façon aussi radicales? Quelques écolos croient qu'il est possible de réduire les mouvements en rapprochant le travail de l'habitat mais nous sommes dans un monde de flux, toutes les sortes de flux. Et l'humanité à toujours eu la bougeotte. Ce qui peut changer, c'est sans doute notre rapport à la vitesse, qui devient tellement maladif qu'il nous rend malades... Alors le vélo, la marche à pied, la trottinette (certains appellent ça les déplacements doux, d'autres les qualifient d'actifs, ce qui est quand même plus réjouissant) reprennent du poil de la bête. Mais pour qu'ils aient toute leur place en ville, il faut les rendre moins dangereux. Et là, pas moyen d'éviter de limiter la vitesse des véhicules à moteur (ce que montrent les exemples
suisse et allemand).
Domestiquer la voiture, c'est le terme consacré. Qui révèle à quel point elle a quitté sa place d'objet pour devenir un être quasi vivant. Nous sommes tellement habitués (je suis habituée) à la pratiquer que son influence dans la ville et la vie quotidienne en sont invisibles. Il faut aller à Venise pour réaliser qu'une ville sans voiture est aussi une ville beaucoup plus agréable la nuit, sans excès de lumières ni bruit de fond.
Le plus difficile, c'est d'imaginer un monde où il ne sera plus nécessaire de posséder ce truc à 4 roues, on pourra en louer quand on en aura vraiment besoin, on aura les trains, les tramways, les bicyclettes et les pieds pour l'essentiel... On sera moins pressés et de toutes façons on n'aura plus les moyens de se payer l'essence qui va dedans. Ou alors on aura des petites bagnoles électriques, branchées sur nos éoliennes et nos panneaux solaires (mais ça, c'est pour dans longtemps!).
Le problème, c'est l'entre-deux dans lequel nous sommes : on continue à construire des parkings, des routes, des ponts et pourtant, il se pourrait bien qu'avant une décennie tout ça ne serve plus à grand chose.
Le problème, c'est l'entre-deux dans lequel nous sommes : on continue à construire des parkings, des routes, des ponts et pourtant, il se pourrait bien qu'avant une décennie tout ça ne serve plus à grand chose.
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