Oublié, carrément : c'est la première fois depuis le début de l'année que je passe la règle du jour d'avant uniquement par insouciance... Seulement au moment de fermer les yeux, de laisser le sommeil l'emporter, une vague mémoire s'est faite "je n'ai pas écrit mon blog". J'aurais pu dans un sursaut écrire quelques mots sur mon iPhone. Et puis non, tant pis.
Alors le dimanche est déjà bien entamé, l'amant conduit au train, la journée pourtant encore à imaginer. Profiter un peu de ces instants de retrouvailles dans ma maison, sans l'homme, seulement prendre soin de moi. La valise à vider, les affaires d'été à empiler dans des housses - des mois à attendre avant de les retrouver. Affaires d'hiver à sortir, à ranger dans les tiroirs. Les cyclamens roses prennent dans les jardinières la place du basilic, de l'hortensia.
J'aime l'hiver. J'aime en tout cas m'y préparer. Écouter le bruissement du bonheur. Celui d'hier, celui de demain.
Dernier jour ce dimanche de l'exposition consacré par la Maison de la Photographie à Claude Nori. Éditeur magnifique, qui inventa Contrejour, revue et agitateur, inventeur d'une nouvelle photographie créative. Claude Nori photographe lui-même, c'est une quête délicieuse de l'instant, des instants du bonheur, "bulles de savon qui glissent entre les mains". Nori décrit comment photographier le bonheur est encore plus difficile que l'écrire, parce qu'il faut s'en extraire au risque que les questions techniques détruisent l'harmonie. Il raconte aussi comment il a cherché un jour une ville où "s'installer pour y être heureux". Cette démarche-là est déjà un peu la nôtre.
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