mercredi 21 novembre 2012

22 novembre - Pour Pinar

C'est une vacherie de devenir un symbole. Pinar Senek est femme (et féministe), sociologue, militante pour le soutien aux opprimés et contre les procédures kafkaïennes dont usent les États non démocratiques. Et elle est Turque. De quoi endosser ce foutu statut symbolique de passionaria contre qui s'acharne le pouvoir. En 1998, elle est accusée d’avoir aidé des rebelles kurdes à commettre un attentat. Emprisonnée, torturée. Acquittée par trois fois par la cour d’assises d’Istanbul. Et à nouveau attaquée: ce 22 novembre, une nouvelle audience doit étudier son "cas". Un cas représentatif des milliers de militants, intellectuels, journalistes qui sont en prison ou en procès depuis des années, en Turquie. 
Son intérêt pour les opprimés? "Ces groupes en disent beaucoup sur une société. J’ai commencé à m’intéresser à eux parce que je voulais comprendre la société. C’est d’ailleurs pour la même raison que j’ai choisi la sociologie et que je suis militante." (interview dans la revue Altermondes) Elle s'est fait connaître (et repérer) par sa thèse de doctorat sur l'homophobie d’État relayée par les groupes ultra-nationalistes.
http://www.pinarselek.fr/
Moi, je peux sans risque écrire, poster, diffuser ces informations. Sacrée différence. Et penser à l'échelle de ce monde c'est être reliée, consciente, petite goutte dans cette mer.
Rassemblement le 22 Novembre 2012, à 12h30, Place Kléber à Strasbourg.
Son livre, en français: Loin de chez moi... mais jusqu'où? Éditions iXe.

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