Plutôt que d'arpenter le Grand Palais, passer le périf à la découverte des deux événements Art/Money de la saison. Surfant sur l'énergie acheteuse internationale de la FIAC, deux galéristes majeurs, un Autrichien, un Américain, ouvrent des espaces d'expo XXL en Seine-Saint-Denis: Thaddaeus Ropac dans une ancienne chaudronnerie de Pantin (transformée par Buttazoni architectes), Larry Gagosian dans un hangar de l'aéroport du Bourget (revu par Jean Nouvel).
Évident paradoxe: la Big Money débarque dans le département le plus pauvre de France... Pauvre en revenus, riche en espaces spectaculaires et pas chers. Gagosian, en particulier, fait figure de symbole: il ouvre ici son 12e lieu dans le
monde, espérant profiter des heureux voyageurs qui passent par Le
Bourget (30 000 atterrissages par an).
Donc bonheur de découvrir ces lieux.
Ropac joue l'effet "centre culturel" qui se dessine à Pantin autour du Centre national de la danse et des ateliers Hermès, créant un espace d'exposition de plus de 2 000 m2 : halle immense inaugurée par les toiles monumentales de Anselm Kiefer, Die Ungeborenen (Les non nés), espace multimédia consacré pour l'ouverture à la série de Joseph Beuys, Iphigénie.
Joseph Beuys à Pantin, en souvenir de sa performance de 1969 |
Anselm Kieffer à la galerie Ropac de Pantin © Photo C. Duprat |
Morgenthau Plan de Kiefer, chez Gagosian © Photo N. Hartvig |
Damned! Un accident sur le périf, des mauvais choix de parcours, du monde tout partout, la banlieue nord coagulée... J'ai rien pu voir, ni au Bourget ni à Pantin. Partie remise.
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