Encore une première fois: l'amant pour le week-end à Paris, sans d'autre raison qu'être ensemble. Nous aurions dû nous retrouver à Nantes et partir à l'île d'Yeu mais avec le pied boiteux ça ne valait pas la peine, alors il a dit "je viens". C'est étrange et joli, ces moments de retrouvailles, même si depuis quelques mois je ne les attends plus avec l'espérance du désespoir - moins d'émotion, et pourtant un seau d'inquiétude mais ça, est-ce que je vais un jour me tranquilliser?
M'inquiéter, de quoi? Je n'ai jamais réussi à me sentir bien dans un couple. Amoureuse, heureuse parfois, rêvant de projets ensemble, désirant, me bagarrant: oui. Mais faire confiance, ne pas douter de ma capacité à rendre l'autre heureux, ne pas m'interroger sur sa volonté à lui de répondre à mes besoins: ça, je n'ai jamais su/pu/voulu... Alors c'est une lutte intérieure: ne pas laisser parler celle qui projette le négatif, tout ce qui ne va pas marcher, tout ce qui peut mal se passer, l'enfer du décor.
Puisque nous ne pouvons pas trop nous promener, puisqu'il y a grand soleil, nous allons voir Rémi et Geneviève - une autre première fois, et une épreuve aussi. Bien sûr le regard de mon frère compte: ils sont ma famille, un couple qui représente un peu père-mère. Et puis j'aime que les gens que j'aime s'aiment. Ce si puissant sentiment de fraternité, de partage, de fluidité - où je puise comme une justification de mon existence, lorsque je réussis à créer l'atmosphère qui aide (et si triste quand ça loupe).
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