Sous les feux de la rampe, la nouvelle phase de l'Ile de Nantes se présente à la presse, et puis au public. Après les dix premières années de transformation, ce territoire plein de promesses, face au centre historique, se prépare pour la grande mutation urbaine que les villes européennes ont à affronter : faire mieux avec moins, imaginer des lieux de rencontre pour des usages considérés encore comme "alternatifs" mais qui seront bientôt reconnus comme majoritaires, offrir des espaces aux activités créatives pour leur permettre de participer au renouveau économique.
Sacrés défis, tout ça? Oui. Et en vérité fort peu de villes se donnent réellement les moyens de les relever. Au mieux, on bricole, en essayant de faire de la place au neuf mais en continuant à ménager les barons pressés de reproduire ce qu'ils savent faire. L'Ile de Nantes peut offrir un des rares espaces, en France, où les futurs ont une chance de s'incarner - elle a pour cela assez de lieux disponibles, bien situés, reconnus par les acteurs qui peuvent porter la mutation. Des acteurs sans doute plus nombreux à Nantes que dans d'autres cités françaises.
Le projet de Marcel Smets et Anne Mie Depuydt, urbanistes de la nouvelle phase, a la pertinence et la fluidité nécessaires pour donner un cadre à tout ça. Ensuite, c'est un boulot terrible, de tous les instants. Il y faut le courage, la détermination, l'imagination. Pas gagné.
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