Encore une rentrée, celle des parlementaires. Pas le moment de rire, pas d'enthousiasme. Faut se souvenir que Hollande promettait de faire rêver la France (le soir de sa désignation comme candidat socialiste, il voulait «réenchanter le rêve français»). Et bien sûr il n'y a guère occasion de rêver dans tout ce qui se discute aujourd'hui, pas davantage dans l'intervention télévisée du président dimanche soir.
Mais quand même, d'où ça sortait cette idée de "rêve français"? Presque un oxymore : faire appel à l'identité nationale, pas de quoi fantasmer. Quant au rêve, en politique, au-delà de l'illusion qu'en reste-t-il? Et la formule "réenchanter" me fait davantage penser à Disney ou à Bonne nuit les petits qu'à un appel à la créativité et à l'innovation - qui suppose de l'imagination bien sûr, et la volonté de changer ce qu'on connait, donc de renoncer à ce qui encombre.
Franchement, ils me foutent en colère, ces politiques qui bricolent, incapables de proposer une vision d'avenir - la rencontre du candidat Hollande avec Edgar Morin, qui mettait clairement en lumière ce manque de perspective radicale (http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/04/le-pouvoir-pour-quoi-faire_1695946_3232.html), est justement publié par les éditions de l'Aube: Dialogue sur la politique, la gauche et la crise.
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