Autrefois, ce genre d'horreurs arrivait tout le temps, sans soulever de tempêtes. Les boucheries,
aujourd'hui, nous les connaissons "en temps réel" (étrange, cette
expression pour parler de faits guerriers aussi épouvantables, et
pourtant oui, tel est le réel). Nous avons une capacité à nous
en indigner, à ne pas les considérer comme "normales". Cela peut sembler
inutile (apparemment, s'indigner ne change pas grand chose, souligne seulement notre impuissance) et pourtant
ne pas s'accoutumer, ne pas fermer les yeux, ne pas hausser les
épaules, c'est toujours quelque chose qui pèse dans la balance pour
humaniser les êtres humains, malgré leurs activités et la mauvaise foi
avec laquelle ils se donnent de bonnes raisons pour se comporter en
ennemis irréductibles.
Le
BHL s'exaspère, fustige le sommeil estival du gouvernement français -
torpeur qui, en effet, a l'air de mise (le Conseil de sécurité s'est
donné rendez-vous à la fin du mois, à croire qu'il n'y a pas urgence).
Il prétend que les Occidentaux pourraient faire à Alep ce qu'ils ont
fait en Libye - mais y a t-il tant que ça motif de se réjouir des
événements libyens? L'ami Omar (cousin par alliance) attend seulement
que le régime tombe, que les États-Unis interviennent pour que la crise prenne fin, de façon sans doute terrible, des centaines de
milliers de morts, "alors ça va encore prendre du temps".
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