Dommage qu’Éva Joly ne soit pas aux manettes pour mettre à bas ce rituel effrayant du 14 juillet. Dommage que le Père Ubu ne chante plus Boris Vian : "On n'est pas là pour se faire engueuler, on est là pour voir le défilé". Dommage que Hollande ne rate pas une occasion de prouver qu'il est bien le Pompidou socialiste qu'on attendait, lorsqu'il soigne les mirlitaires et défend ce foutu défilé, "un défilémoment important pour la Nation, le lien réaffirmé avec l'armée et l'expression du patriotisme qui doit être le nôtre". Ouille.
Dans ce mouvement de manche, tout ce qui me hérisse le poil - le lien avec l'armée, le patriotisme, la Nation... Que cette notion du 19e siècle continue à bercer les illusions des contemporains m'afflige, m'enrage. Et prouve que les humains n'apprennent pas grand chose des épisodes précédents. Ce qui les précipite (sûrs d'avoir raison) vers les mêmes tragédies.
Au moins, ça fait rigoler de vérifier le bien-fondé du sobriquet de Rain Man qui ne va pas quitter de sitôt le président. Mais qui nous dira combien ça coûte, cette plaisanterie pour amoureux de petits soldats?
On n'est pas là pour se faire engueuler
On est là pour voir le défilé
On n'est pas là pour se faire piétiner
On est là pour voir le
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