Le 15e jour du 6e mois, c'était une date, fixée par l'amant (jour de
l'examen final de son fils, qu'il ne voulait pas émotionner avant son
diplôme). La vie en a décidé autrement: le 15 est passé, puisque nous le passions ensemble - sans que je nous sente tout à fait ensemble. Et nous parlions du temps qui passe, j'aurais voulu dire l'amour, et le faire, il aurait sans doute fallu parler de la peur (ou peut-être pas?), cette peur dans laquelle nous étions tous les deux mais chacun de notre côté... Comment partager la peur? Sans doute impossible, puisque la peur est le contraire de l'amour. Comparer nos deux réponses devant l'angoisse: je ne sais pas m'en sortir autrement qu'en parlant; lui cherche à vivre bien le moment malgré tout. Nous avons fait ce que nous avons pu.
Le jour "dit" est devenu dimanche ("de pelle à gâteau", salut Bobby Lapointe). Fête des pères. Élections.
Pour passer le temps, il y a le boulot (facile, j'ai tellement à faire...). Ou se promener en ville et jouir de l'art dispersé aux quatre vents par le Voyage à Nantes. Mais merdre, je ne m'y habitue pas à ce changement d'appellation : la biennale Estuaire, comme je l'ai aimée en 2007 et 2009, ça soulevait plus d'enthousiasme. Ça reliait Nantes à Saint-Nazaire par la force et la beauté de la Loire - l'ai-je assez écrit, en y croyant, que la Biennale était un "accélérateur de métropole", que l'art y jouait à la fois un rôle de lien social et de stimulateur économique? Mais voilà, maintenant Nantes la joue perso, Estuaire n'est plus qu'une excroissance de Voyage à Nantes, pas facile à comprendre : comment le grand territoire de la métropole qui se déploie autour de la Loire va-t-il entrer dans la petite bouteille nantaise? A long terme, les œuvres pérennes continueront à vivre le long du fleuve, le Pendule de Roman Signer à Rezé, le sublime belvédère de Kawamata à Lavau, le mythologique serpent chinois de Huong Yong Ping émergeant à l'estran de Saint-Brévin, les Triangles de Varini à Saint-Nazaire...
Heureusement, ce dimanche il y a le "goûter électronique" organisé au Parc des Chantiers. Un peu d'électro, quand la tête disjoncte, c'est la bonne idée.
Le jour "dit" est devenu dimanche ("de pelle à gâteau", salut Bobby Lapointe). Fête des pères. Élections.
Pour passer le temps, il y a le boulot (facile, j'ai tellement à faire...). Ou se promener en ville et jouir de l'art dispersé aux quatre vents par le Voyage à Nantes. Mais merdre, je ne m'y habitue pas à ce changement d'appellation : la biennale Estuaire, comme je l'ai aimée en 2007 et 2009, ça soulevait plus d'enthousiasme. Ça reliait Nantes à Saint-Nazaire par la force et la beauté de la Loire - l'ai-je assez écrit, en y croyant, que la Biennale était un "accélérateur de métropole", que l'art y jouait à la fois un rôle de lien social et de stimulateur économique? Mais voilà, maintenant Nantes la joue perso, Estuaire n'est plus qu'une excroissance de Voyage à Nantes, pas facile à comprendre : comment le grand territoire de la métropole qui se déploie autour de la Loire va-t-il entrer dans la petite bouteille nantaise? A long terme, les œuvres pérennes continueront à vivre le long du fleuve, le Pendule de Roman Signer à Rezé, le sublime belvédère de Kawamata à Lavau, le mythologique serpent chinois de Huong Yong Ping émergeant à l'estran de Saint-Brévin, les Triangles de Varini à Saint-Nazaire...
Heureusement, ce dimanche il y a le "goûter électronique" organisé au Parc des Chantiers. Un peu d'électro, quand la tête disjoncte, c'est la bonne idée.
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