lundi 11 juin 2012

12 juin - Dérives

L'entre-deux tours met la barre très haut question dérives gratinées : bravo le coup des "valeurs" (bon sang, dans quel pays je vis? Un pays de patriotes xénophobes et de racistes, de terrorisés revanchards?). De quoi se détourner de la politique ou se mettre en pétard. Mais je parie quand même pour le meilleur : ces outrances vont faire réagir les autres Français pour un petit coup de fouet anti abstention. Parce qu'on peut aussi calculer comme Contrepoints les taux de "désaveu démocratique": en tenant compte des non votants, 82,2% des électeurs n’ont pas choisi le PS ni ses affiliés ou 92.9% des électeurs n’ont pas choisi le FN (http://www.contrepoints.org/?p=86638). L'idée me rappelle José Saramago racontant dans La Lucidité (un de ses derniers romans) une épidémie de votes blancs. 
Les écarts, je les vis aussi à l'intérieur de moi. D'un autre genre, plutôt dérive des continents, avec glissements des sentiments, détours et évitements, courts-circuits... J'en vois de toutes les couleurs, entre espérance et désir (j'aime cet homme et je l'attends), tentation de me recroqueviller (ou disparaître?), colère ("les attentes sont du ressentiment anticipé", disait un slogan de Laurent), crainte du pire (c'est quoi le pire?)... 
Je peux aussi parier pour le meilleur (c'est quoi le meilleur?).

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