Où est passé l'enthousiasme? Au-delà du devoir, c'est un plaisir chaque fois d'aller voter, ramasser quelques bulletins, sortir ma carte d'électeur, émarger, regarder la petite enveloppe bleue tomber dans l'urne transparente. Toujours une bouffée joyeuse au moment où. Les fois d'avant me reviennent en mémoire, quand j'y allais avec Mathilde et elle aimait ça aussi, le jour où j'ai voté nul parce qu'il n'y avait pas de concurrent face au dernier candidat en lice (c'était le 16e arrondissement, j'avoue), les soirs de résultats où on téléphonait les scores à l'Ifop (avec Hervé, étudiants au CFJ, pour se faire quelques sous)...
Mais le souvenir suffit pas. Bon sang, j'aimerais aussi ressentir un peu de désir. Mon dernier souffle véhément, c'était le référendum pour l'Europe, sans doute parce qu'il y avait une lutte, contre la pression des anti qui gonflait, les arguments échangés avec trop de vigueur. Depuis, il y a eu l'épisode Ségolène - je me forçais à écouter. Avec Hollande, pas d'allergie et pas de conviction. Entre les deux, je me souviens même plus.
Bien sûr, je vote comme il faut - surtout "contre" les autres. Comment les supporter, ces zozos, ces Copé, Bertrand, Besson (mes favoris, tous encore jeunes, on va se les farcir un moment)? Même Juppé, le bon maire mais toujours pétant de mauvaise foi. Même Fillon, que sa guerre interne ne suffit pas à rendre sympathique.
Tout ce joli monde a l’œil vissé sur le petit bout de la lorgnette. Les sortants ont eu le temps de faire la preuve de leur manque de vision : ça laisse encore une marge de progrès aux entrants.
Ah, ça suffit de faire Schtroumpf grognon!!! Comme le notifie mon amant, faut songer à arrêter de râler...
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