dimanche 27 mai 2012

28 mai - pour mieux rêver?

Descendre à Saint-Étienne m'offre l'occasion d'un arrêt à Lyon pour les Assises du roman - nouvelle expérience pour moi, écouter des écrivains échanger en tables rondes. Sur quoi? L'écriture? Forcément, même s'il est aussi question d'autre chose, s'il y a des "sujets" sur lesquels discourir. Cette année, le thème est "Penser pour mieux rêver" (ah bon, et si moi j'ai pas envie de rêver?)
Premier round, ce sont trois femmes qui ouvrent le feu, sur la question de la vérité. Aïaïe. Lydia Flem (aussi psychanalyste), Camille Laurens (maître en autofiction), Catherine Millet (provocatrice et critique d'art). De la première, belge, je ne sais rien, et c'est une belle occasion de découverte (encore le cancer, encore le miroir d'Alice...). De la Millet, sans doute rien de neuf à attendre (je suis pas fan, c'est vrai). De Camille, l'exigeante, celle qui n'a pas froid aux yeux et peut se mettre à dos ses petits camarades écrivains sans frémir, j'espère une belle stimulation à réfléchir. J'aime tant l'idée que la réalité est plus forte que tout - même si ce volontarisme a parfois des airs d'intégrisme. Mais il vaut mieux, quand même, une quête de réalité que de vérité!  
Ensuite, quatre hommes vont se frotter à la violence politique. Sur deux continents : Afrique (Alaa El Aswany pour l’Égypte, Christophe Boltanski en reporter au Congo), Amérique (avec Juan Gabriel Vasquez le Colombien). Et entre deux Emmanuel Dongala, à la fois Congolais et Américain car il enseigne aux États-Unis. Ils vont parler de corruption, d'esclavage, de crime... Décidément, difficile de rêver.

Ça dure jusqu'au 3 juin : http://air.villagillet.net/ 

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Comme de juste, c'est Catherine Millet qui m'a secouée : "on écrit pour remplir les trous".
    Et la découverte de Lydia Flem : acheter vite "Comment j'ai vidé la maison de mes parents".
    L'échange entre ces 3 "terroristes" de la vérité était stimulant, même si elles n'ont pas eu l'occasion de parler trop de cette différence clé à mes yeux entre vérité et réalité.

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