La logorrhée se calme? Pas encore. Il faut bien que les commentateurs commentent. Et ils ont du mal à se renouveler, en boucle sur radios et télés. J'ai les oreilles en chou-fleur et pourtant je ne peux pas m'empêcher d'écouter. C'est vite une addiction, l'actualité politique.
Et puis il y a tant de sentiments brassés dans cette grande machine, des émotions violentes, qui relancent la guerre des égos. L'espoir d'être conquis, le désir d'être ému par de l'intelligence (et la déception souvent, cruelle), la peur de voir le camp "ennemi" triompher (d'un coup, les oppositions se durcissent), le dégoût d'entendre les "autres" exprimer tranquillement leurs opinions dégoûtantes et l'énervement à les voir afficher leur dégoût de "nous", l'impuissance à éviter les prises de becs (et à répondre lucidement), la colère face à la mauvaise foi...
Pour moi, le pire ces derniers jours, c'est l'étalage de patriotisme, un sentiment que je déteste (du même ordre que la bigoterie): effroyable, ça me donne envie de fuir le plus loin possible (ah mon doux amant, oui, nous pourrions nous réfugier dans un pays chaud, au bord de la mer, la mer bleue).
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