Au milieu, la figure de l'homme-loup-pour-l'homme. Pas de quoi rire ni avoir confiance - ce que nous savons de lui tend à faire craindre le pire (l'ai-je déjà racontée, la blague de Bertold Brecht: "L'homme est bon mais le veau est meilleur"? Mon frère affectionne la formule, qu'il attribue volontiers mais à tort à Pierre Dac).
En 1972, c'était la peur de la guerre qui faisait écrire Merle. Aujourd'hui, la Compagnie des Barriques joue "Ceux de Malevil" et se demande si l'humanité est "capable de tirer des leçons de ses erreurs".
En 1972, c'était la peur de la guerre qui faisait écrire Merle. Aujourd'hui, la Compagnie des Barriques joue "Ceux de Malevil" et se demande si l'humanité est "capable de tirer des leçons de ses erreurs".
J'aime profondément la question. Avec une foi intime : j'ai vu des individus changer, je sais que chacun de nous peut évoluer. Mais l'humanité? Là, soudain, je n'y crois plus. Le changement est nécessairement douloureux, il lève des résistances, impose un travail de remise en question intérieure. Et ce travail-là, quand a-t-on vu le moindre groupe l'accomplir? Les peuples trouvent toujours l'un des leurs pour assassiner ceux qui les empêchent de reproduire en rond (pour ne citer que les derniers, Gandhi, Patrice Lumumba, Martin Luther King, Yitzhak Rabin...). Ce qui renvoie à une autre question : à quelles conditions pourraient advenir sur Terre la démocratie ou l'extinction de la violence?
Avec dans le rôle du chef, émouvant et brillant, Luc Baboulène, ami d'enfance de ma fille, neveu de mon amie Sylvie (et rien que ça, bien sûr, suffit à aller les revoir). Au Théâtre de la Folie jusqu'au 13 mai (6 rue de la Folie Méricourt - Paris 11e)
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