samedi 11 février 2012

12 février - Grèce à mort

Pourquoi tant de haine? Pourquoi cette "petite" dette (comparée aux montants considérables qu'accumulent les autres pays Européens) fait-elle l'objet de tant de surveillance? Parce que les dits-partenaires ont peur qu'on s'intéresse à leur cas? Sans doute (la semaine prochaine, ce sera le tour de l'Espagne). Mais aussi parce qu'ils se donnent l'illusion d'une autorité en l'exerçant sans retenue sur le plus faible d'entre eux. 
Alors voilà la Grèce à feu et à sang. Des manifestations effarées, des banderoles sur le Parthénon pour rappeler aux principes démocratiques (complètement bafoués). La technocratie financière européenne veut que ce dimanche le parlement vote un nouveau plan de rigueur et que les partis de la coalition s'engagent à le soutenir (ce que, évidemment, ils rechignent à faire). La collectivité européenne fixe des ultimatums (du genre de ceux que les États ne savent pas faire respecter face à l'Iran ou à la Syrie). Honte sans borne de s'acharner sur un peuple déjà à terre. De demander encore des restrictions budgétaires qui interdisent toute reprise économique, alors que les milliardaires locaux suffiraient à payer cette dette - creusée en forte part grâce à eux et à leur refus de payer des impôts.  
Si j'en crois le précepte de Daniel Morel (psychologue en conférence sur la considération, mercredi dernier), "ce qui est souligné se renforce" - d'où l'idée de mettre en valeur les qualités que l'on désire voir croître; et de se taire sur les défauts que l'on craint. Donc, ceux qui ont peur de la banqueroute se comportent exactement à l'inverse de la stratégie qui permet la réussite. 
J'aime aussi la formule de Michel Tournier : "Ce qui n'existe pas insiste". Les peuples bafoués, comme les enfants maltraités ou les femmes non respectées, font obstacle comme ils le peuvent à ce qui les empêche de vivre.
Athènes en feu, photo publiée par Rue 89 le 13 février

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