Et hop, on saute dans le cercle de feu! On passe à un nouveau calendrier. On change de monde. On vole au-dessus des obstacles et on escalade les montagnes. On ouvre son cœur grand grand et l'air étincelle, échauffé par tant de passion. L'eau bout et les oiseaux chantent à s'en péter leurs ptits poumons.
Le plus intéressant dans ces excès prophétiques, c'est le désir de mort que manifeste l'humanité, à intervalles récurrents mais avec une belle constance. Sans doute est-ce un effet de la conscience bien refoulée qu'elle se perpétue grâce à l'inattention de la planète (ou de divinités diverses), pas en vertu de ses mérites. Si les bruits 2012 ont été particulièrement intenses dans ce registre, cela s'explique aisément: depuis les grandes pestes, quand l'engeance a-t-elle entendu autant d'imprécations culpabilisatrices? Et franchement, difficile de la défendre! Nous savons bien qu'en nous se côtoient le pire et le meilleur - plus personne de sérieux ne croit au diable, alors évidemment, s'il n'est plus en dehors, il faut bien reconnaître le diable en soi.
Hymne du jour Save Me, de Muse : "Save me from my superstitions" (sans oublier: "Hold me 'cause I'm sure I'm hated")
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