C'est la période des examens, alors pour le Premier ministre aussi. Sans espoir d'être bien noté puisque, aujourd'hui, monter à la tribune pour afficher un programme politique, c'est forcément aller au casse pipe - concours de mauvaises fois en perspective, en réponse à des annonces qui n'auront c'est sûr rien d'enthousiasmant. Gouverner n'est franchement pas de tout repos, à se demander pourquoi ils y tiennent tant, tous ces drôles d'oiseaux qui prétendent savoir ce qui est bon pour les autres et comment y parvenir - une définition comme une autre de la politique.
Qui disait que la première qualité d'un homme politique c'est d'avoir de la chance? A ce compte-là, plus personne n'en a, ces temps-ci. J'en aurais presque de la commisération, parce que vivre sans l'aide du ciel, c'est dur.
Nous aussi, nous sommes en période d'examen, inquiets l'un et l'autre de décevoir, de ne pas être à la hauteur. Lui tellement en besoin d'être aimé. Moi tellement habituée à ne pas faire confiance à un homme, à ne pas même savoir comment imaginer qu'il puisse prendre soin de moi. Tous les deux bouleversés par ce qui nous arrive, par l'amour que nous nous promettons, par toute cette espérance et par les chagrins anciens qui rodent, là, si près.
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