De l'autre côté de l'Atlantique, sur l'autre face du monde, le Mexique vote pour élire un président, 128 sénateurs, 500 députés, les gouverneurs
de 31 états et les maires. Le PRI (parti révolutionnaire institutionnel, quel oxymore!) a l'air de l'emporter, réputé pour ses bourrages d'urnes, achats de votes - et en plus son candidat Enrique Peña Nieto a semble-t-il des airs souriants et dynamiques qui plaisent. Mais ne pas s'y fier : le PRI a laissé de sinistres souvenirs après 71 ans (!) ans de pouvoir - interrompus en 2000.
Alors, les jeunes se révoltent, sur le mode .2 qui parcourt la planète. Ils s'appellent Yo Soy 132, "je suis le 132ème", en référence au manifeste de 131 étudiants insultés par le pouvoir pour avoir osé interroger les candidats sur leurs engagements démocratiques.
Pour écouter ce qu'ils ont à dire sur la corruption, la misère et la violence épouvantable qui mine leur pays (en proie à la guerre des cartels et des gangs:50 000 morts et 20 000 disparus en 6 ans), pour comprendre leur désir d'un "Mexique plus libre, plus prospère et plus juste" :
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=rEMHzORyHes
Ils réclament d'abord la liberté d'expression et d'information : oui, là aussi, l'information est la clé, et cela pourrait étonner, dans ce monde où l'info circule tous azimuts sur les réseaux. Comme les autres "Indignés", ils ne se réclament d'aucune obédience politique mais parlent de solidarité, de courage, d'intégrité. Ils croient à la citoyenneté, à la démocratie et à la créativité.
Parce que les jeunes représentent la moitié de la population, ce mouvement inquiète tous ceux qui trustent l'argent et le pouvoir, avec la bénédiction des amis américains et européens qui profitent de l'or noir mexicain.
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