Incontournable, faut que je parle du Premier tour. Bien en peine de prédire les résultats: l'ordre d'arrivée des deux lauréats pour le second tour (quand même, le sortant a l'air d'être sur une pente descendante, ce qui lui donne peu de chance de prendre la tête), le ou la troisième homme (je penche plutôt pour "la", c'est mon côté pessimiste)... Il y en a même qui se font peur en demandant si Le Pen peut gratter le deuxième - ça dépend du taux d'abstention ("abstinence", a lapsusé mon psy la semaine dernière) vu que la fois d'avant, ce sont des électeurs de dernière minute qui ont bousculé le duo annoncé.
Aveu: j'ai une boule dans le ventre quand j'imagine les scénarios du pire. Et même le scenario du meilleur m'emballe pas. Autre aveu: ma candidate favorite fait un petit score pas flambant. J'ai aimé son auto-dérision de "norvégienne ménopausée" ("qu'est-ce qu'elle a ma gueule?") mais l'humour ne suffit pas à convaincre l'inconscient du Français même écolo-sensible que son accent n'est pas germanique (peut-être que le côté norvégien me plait, justement, à moi qui ait des ancêtres là-haut).
Un des plus tristes étonnements de cette campagne, c'est la maigre place prise par les questions qui me semblent les plus essentielles, la crise écologique, l'invention d'un nouveau modèle économique plus contributif et vert, le risque croissant de conflits mondiaux...
Alors, ce jour d'élection est aussi le jour de la Terre, célébré dans plus de 175 pays (et passé à la trappe ici). Où il s'agit à la fois de défendre des "gestes simples" (économiser l'eau, recycler, se déplacer en transport en commun, manger local), de se demander comment consommer moins de conneries (pourquoi est-ce si difficile?) et de se convaincre qu'il va falloir partager. Sans doute le plus nécessaire mais le plus radical : qui a envie de partager? En tout cas (c'est le jour des aveux), la gamine en moi, elle est jamais trop d'accord, faut lui forcer la main (et même après, elle continue de râler).
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