Le Mont des Oliviers au lever du soleil. Grand sacrifice de se lever avant 5heures, dans un état de fatigue déjà déraisonnable. Mais bien sûr je ne reviendrai pas de sitôt à Jérusalem...
Ensuite, journée de tourisme, à se promener (se traîner?), prendre le tramway, aller voir le pont de Calatrava ou le musée de la Shoah ou le musée des arts. Ou bien retrouver la vieille ville, grand souk à bondieuseries des trois monothéismes.
Il y a trop d'histoires ici (avec Grand H) pour une femme comme moi, trop d'enjeux communautaires - j'ai toujours eu du mal à me passionner pour toutes ces racines qui ont tendance à bloquer les projets; et autant à me sentir appartenir à un groupe. Mais les paradoxes du lieu restent passionnants, cette extrême diversité, toutes ces spécificités qui veulent s'exprimer. Avec le risque de tourner à la guerre des égos. Ou l'opportunité de préparer la future modernité : Babel se reconstruit ici (n'en déplaise aux orthodoxes de tous poils, qui s'écharpent pour ces terres saintes). Des juifs venus du monde entier, orthodoxes et laïcs, avec les arabes musulmans et chrétiens, les gays, les zens alternatifs, les touristes de partout et les pèlerins (ça parle russe dans tous les coins), les immigrés de plus en plus nombreux (réfugiés d'Afrique, d'Asie...). Chacun a ses rêves, ses désirs, ses revendications (les juifs ultra-orthodoxes estiment par exemple qu'ils devraient occuper le tiers des logements de la ville, hors de prix pour leurs faibles moyens et inadaptés à leurs exigences rituelles). Et ce qui se passe ici est ausculté par la planète entière, inquiète de la poudrière. Pourtant la ville semble calme. Babel dans l’œil du cyclone?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire