Voilà la boucle bouclée. J'ai tenu le pari : un post par jour, un jour à l'avance. En retard trois fois (dont hier). L'exercice de style débouche-t-il sur quelque chose? J'ai choisi de ne pas changer la règle en cours de route, même en me rendant compte qu'une journée à l'avance seulement n'encourage pas à l'imagination mais plutôt à suivre l'actualité - le vieux fond journaliste a refait surface, au détriment du risque littéraire.
Pour l'essentiel, il m'a semblé trouver là un vrai thème, dans le tissage entre mon vécu quotidien (malgré tout, l'exposition blog m'a fait reculer devant trop de détails personnels) et l'histoire de la planète. Quelque chose du genre "Moi et le Monde", flirtant avec le ridicule et pourtant je sens bien que nous sommes tous sur ce fil-là, pris entre nos impératifs intimes et la grande échelle collective, la crise, les doutes, la fatidique "transition". "Comment être soi au monde?" s'interrogeait une artiste pédante dans une expo croisée cette année.
Il va falloir prendre le temps, maintenant, de tout relire. J'aimerais pouvoir en tirer quelque chose, y broder un autre travail d'écriture, plus exigeant, personnel, drôle... Plus de tout ce qui a manqué, j'imagine.
En
guise de bonne résolution, se souvenir de René Char, que cite Laurent
Hasse (réalisateur de "Le Bonheur... terre promise"): "Il n'y a pas de
moyen de faire le premier pas, il faut juste le faire." Ce sera le thème de ma carte de vœux - histoire de continuer à broder sur le thème de la transformation (jamais finie, elle).