Le dernier dimanche - de l'année, de ce blog. En fait le samedi a été plus court que prévu, alors dimanche doit tenir les promesses de la veille: le marché, la salle de sports. Et le Village des marques à Marne-la-Vallée - spécial promotions avant les soldes, qui commencent le 2. Une pure folie, tellement il y a de monde - pourquoi ils ont eu la même idée que nous? Mais finalement le plaisir d'essayer tous ces beaux vêtements.
J'ai du mal: je ne m'aime pas, ces temps-ci. Ça ne pousse pas à l'achat. Et pourtant bien décidée à craquer; besoin d'un manteau chaud et facile. Et quoi d'autre? Lui, il cherche une veste. J'aime le voir essayer, faire le coquet, chercher les regards admirateurs des dames - ou bien je rêve et il ne cherche que le mien? J'aime comme il se déplie, grand et souriant.
Ces occasions de dépenser, de consommer, me font paradoxe: du plaisir et de la culpabilité. Plaisir de posséder, de trouver le beau chemisier en dentelles qui va faire fête. Culpabilité d'accumuler. Et honte de participer à ce grand mouvement de gaspillage que, vertueuse parpaillote, j'aimerais être capable de renier sans états d'âme.
C'est bien la difficulté de cette foutue "transition" (énergétique ou pas): je/nous la voudrions radicale, enthousiaste, porteuse d'un nouveau modèle et du monde qui irait avec. Mais dans la vérité vraie du quotidien, je/nous utilise ma voiture au lieu de pédaler, continue à acheter des falbalas au lieu de recycler les vieilles frusques, prévoie de faire bombance pour le réveillon... Pas de quoi être fière, Fridou, la donneuse de leçons! Pas de quoi me fustiger non plus, dirait mon homme, qui fait preuve de bien des complaisances quand ça l'arrange - et m'incite à faire de même, au moins pour ne pas culpabiliser inutilement.
Si je me souviens de la 9e étape dans le programme de 12, la meilleure façon de faire amende honorable, c'est bien sûr de remplacer son vieux comportement pas un nouveau.
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