Chiffonnée de rester à Paris au lieu d’aller me
goberger avec les amis Françoise et Jacques, pour leur sûrement jolie fête à
Caillouël. Mais rien que de penser au boulot qui m’attend, j’ai l’estomac qui
se tord, alors inutile d’en rajouter dans le stress. Donc, sérieuse, je me
laisse ce week-end le droit de lever le nez pour faire un peu de gym. Et pour
pousser une petite balade au Designer’s Day.
Ça fait longtemps que j’ai pas sacrifié au rituel
de ce parcours, longtemps que j’ai quitté les rives de l’architecture pour
bosser la grande échelle urbaine. Et puis le travail sur le Quartier de la
Création nantais, celui en ce moment à Saint-Étienne, m’amènent à redécouvrir
le design : au-delà de ses charmes enjoliveurs (le côté bourge et chic de
la chose avait fini par me saouler), le design concerne aujourd’hui les
stratégies des entreprises et celles des villes. Pas seulement pour dessiner
des chaises ou des emballages mais pour imaginer comment vont évoluer les
usages du monde, comment les nombreux métiers qui inventent et créent, des
artistes aux scientifiques en passant par les entrepreneurs, peuvent collaborer
à une société plus utile et soutenable. Ça, c’est du lourd, pas du futile !
Une visite à l’expo de l’école des Arts Déco au
104, le 1
er avril, m’avait redonné le plaisir de ces
expérimentations. (
http://frederiquedegravelaine.blogspot.fr/2012/04/arts-deco-sciences.html) Ce qui invite à éviter les grandes
enseignes, les belles boutiques de Saint-Germain et du 8
e
arrondissement : cette année, c’est plus rigolo de pister à la Grande Halle
de la Villette les lauréats de l’appel à projets auprès des jeunes
designers et des nouvelles maisons d'édition (le premier du genre à Paris). Et
même (ohlala, les journalistes s’émeuvent de tant d’audace) traverser le périf
jusqu’à Pantin, pour y découvrir d’autres jeunes talents, à la Dynamo, au
Théâtre du Fil de l'eau ou à la Maison Revel…
Jusqu’au 4 juin ; pour en savoir plus, le site ? Mais non, pas futé, il est en
rideau… La seule info qu’il donne, c’est l’adresse des guitounes d’info
(toutes habilement situées dans le centre centre, non loin des fameuses belles
boutiques, à la petite exception de la rue de Lyon, sans doute grâce à la
proximité du Viaduc des Arts).
