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mercredi 12 décembre 2012

13 décembre - corrects et creux

Des manifs contre l'austérité. Pour dire "non à la précarité, la flexibilité, le chômage, les bas salaires": la CGT, le PC, le Front de gauche organisent des rassemblements, un peu partout en France. En général devant les locaux du Medef mais en fait c'est "le rouleau compresseur du gouvernement" qui est visé. La trêve s'effiloche, en attendant des actions plus massives, des grèves - faudrait que la colère gronde, pour l'instant le désarroi domine. Rien à voir avec les manifs monstres en Espagne ou en Grèce.
Relire Michel Rocard, dans son interview à Libération la semaine dernière, où il regrette que le gouvernement ait perdu 6 mois avant de s'attaquer aux réformes dures. En fait, les tergiversations continuent. Et l'austérité monte comme l'eau d'une inondation: quoi faire d'autre que de la regarder nous engloutir, impuissants? Sauver l'euro était une priorité dit Rocard, sans doute à raison mais c'est difficile à expliquer. Et le retour de la méchante marionnette berlusconienne remet en question les sacrifices accomplis. Et les risques d'explosion financière mondiale sont toujours là. 
"Il n'y a pas de contrefeux aux discours politiquement corrects et économiquement creux du moment." D'accord avec le vieux grognon Rocard. Il y a tous ces intelligents qui causent à la télévision et à la radio, donneurs de leçons, pour défendre ci ou mépriser ça. Mais rien qui permette de se faire une idée claire, non entachée de ces a priori idéologiques qui refleurissent de toutes parts. Faut-il penser que le pire reste à venir? Quelle nécessité d'austérité devons-nous affronter? Et qui peut la payer? Dans quelle régression désastreuse la France risque-t-elle de tomber? Quels virages décisifs faut-il réellement prendre, pour sauver la planète autant que la démocratie et la paix?

samedi 29 septembre 2012

30 septembre - Appel à la lune

La plus grosse de l'année. La plus blanche, la plus ronde, la plus belle. Le soir du 15e jour du huitième mois lunaire, Fête de la lune. Fête de la mi-automne - ils ont à l'évidence raison, les Chinois, les équinoxes et les solstices ne marquent pas l'entrée dans les saisons  mais leur mitan. Donc là nous y sommes, tempêtes, ciels bleus et grandes eaux tombant sur les toits. Au moment des grandes marées se festoie la fin des récoltes et des vendanges. 
Comme toujours, les célébrations liées à la fertilité agraire se déclinent en mangeant : les gâteaux de lune sont riches, avec des graines de lotus, des dattes, des haricots rouges, des fruits confits... Et un œuf au milieu. C'est plutôt bon mais bizarre, à cause du salé dans le sucré et de ces goûts indéfinis, un peu trop bourratif (normal étouffe-chrétien), meilleur quand ça croque.
Cette nuit-là, cette lune-là est la plus terrible. La plus femme. La plus Yin - il reste un petit bout de Yang caché. Après, ça va redémarrer, l'énergie va remonter?
Comme chaque année, elle m'a empêchée de dormir la veille. Elle remue de l'inconscient, du tréfonds, de l'ombre. Ya des loups qui hurlent, de la mer en vagues. Elle me rappelle l'appel à l'intense. Elle rappelle que chacun de nous est double et que le vrai c'est l'autre.  Elle demande d'être plus réel et de ne pas avoir peur. 
Le Front de gauche a choisi de défiler pour le Non, le jour de la fête de la lune. Ya comme une logique. La lune Yin est aussi du côté du non.