Flâner sur les Grands Boulevards, ça se chantait, "ya tant de choses, tant de choses à voir"... Et le refrain d'Yves Montand avait quelque chose d'irréel, souvenir d'un temps révolu: le jour où j'ai marché sur ces trottoirs-là, ils n'avaient pas tant d’intérêt! Rien à flâner, vraiment! Et quand j'ai habité par là, ils étaient tristounets, avec leurs magasins un peu merdiques, leur foule pressée (personne ne se promenait!), quelques théâtres dits "de boulevard" plutôt ringards, un côté banlieusard, loin des dorures parisiennes...
Mais les voilà changés, et je peux y imaginer un avenir urbain. Depuis 1951, ils n'étaient plus eux-mêmes, depuis qu'on y roulait à sens unique. Remis à double sens depuis quelques jours, ils ne sont plus des tuyaux à bagnoles et redeviennent une véritable avenue, une de ces belles artères haussmanniennes qui ont fabriqué Paris.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire