Journée internationale de l'enfant. Difficile de s'y retrouver à l'échelle de la planète: qu'y a-t-il de commun entre un enfant d'ici, même pauvre, et Malala, petite Pakistanaise menacée dans sa vie même par les Talibans pour vouloir étudier à l'école? Certains la voudrait nommer Prix Nobel de la Paix, ce qui fait quand même un effet étrange, un Nobel à 11 ans... Naître fille en Europe ou en Inde, ou dans un pays musulman en proie à la Charia, ça n'a pas grand chose à voir. Les droits de l'enfant les concernent toutes, pourtant.
Ici, il me semble que le plus urgent serait de préserver les gamins de leurs parents et de leurs névroses plus ou moins destructrices, de la folie consommatrice, de la norme pesante et des angoisses sécuritaires. Les préserver aussi de ce si contestable "droit à l'enfant" qui n'arrête pas de se développer, y compris de la part des homosexuels, et qui a commencé avec les Fivettes, il y a une trentaine d'années déjà. Là-bas, il y a des enfants esclaves (qui viennent parfois jusque dans nos hôtels de luxe avec leurs riches maîtres), des petites-filles qu'on tue ou qu'on laisse mourir, des mômes qui s'ensauvagent dans les rues et les guerres... Le sort réservé à tous ceux-là montre à l'envie que l'amour parental n'existe pas en soi. Et que l'humanité ne progresse pas toujours.
Bon, ça sert à quoi de s'en énerver? Le droit de s'indigner, c'est toujours ça. Et celui, de plus en plus urgent, de revenir à la liberté comme à une valeur majeure, à commencer par la liberté d'apprendre à penser.
Au fond, est-ce si bizarre d'imaginer Malala en prix Nobel?
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