lundi 27 février 2012

28 février - vacance

Il parait que les François ont plus que d'autres la religion des vacances. Exemple d'une histoire qu'on raconte en Chine : pour parler français, il suffit de trois phrases - "Je suis en France", "Je suis fatigué", "Je suis en vacances". Tout un art, en fait, celui de se créer du vide. Réponse au sentiment prégnant d'être encombré?
Les voilà qui se pressent sur les pistes - l'amant avec eux. 
Ici, c'est vacance, trou dans l'espace-temps. Où je réalise que, depuis notre rencontre, je vis entre parenthèses, dans l'attente d'un événement espéré qui étire le temps. Temps si distendu maintenant qu'il n'y a plus de place pour un projet plus élaboré que celui de passer une soirée ou deux ensemble. Lui monopolisé par l'obstacle qu'il lui faut franchir, moi dépendante de cet obstacle qui ne m'appartient pas. Pendant ce temps, que créons-nous? 
Je fais l'erreur de me laisser en jachère (forme spatiale de vacance, non productive).

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