samedi 31 décembre 2011

1er janvier 2012

L'euro est encore debout (bien que les héros soient à terre). Preuve que toutes les prophéties ne se réalisent pas. Ne s'autoréalisent pas. Les prophètes penchés sur le berceau de 2012 l'annoncent "année de la catastrophe". Peut-être est-ce en écho à ce grand air de la catastrophe que m'est venue l'idée de l'exercice : écrire la veille ce que pourrait être demain. Un jour d'avance, est-ce assez pour jouer pleinement le jeu? Nous verrons bien, peut-être deux, trois, cinq jours d'avance seront-ils plus pertinents? Au cas, je changerais.
Hier soir j'ai dansé et bu de la vodka, pensé à l'homme absent, imaginé un prochain réveillon avec lui, en me souvenant des hommes présents lors des réveillons passés et des baisers échangés. La catastrophe devant, la tristesse derrière. Quelle énergie entre les deux?
Il y a des jours comme ça, qui restent entre deux. Au gui l'an neuf : le gui représente le jour en trop du calendrier des arbres, les Celtes comptant en mois lunaires, 13 mois-arbres de 28 jours + 1 jour pour faire 365 (il y en aura 366 cette année, comment faisaient-ils, avec les bissextiles?). Le gui, parasite du chêne, le premier mois, cueilli par les druides - le sacré n'est jamais loin du poison.
Il y a des dates comme ça qui incitent à la superstition. La maman de Patti Smith lui disait "Tu feras toute l'année ce que tu fais le 1er janvier". Autant danser.

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