Des manifs contre l'austérité. Pour dire "non à la précarité, la flexibilité, le chômage, les bas salaires": la CGT, le PC, le Front de gauche organisent des rassemblements, un peu partout en France. En général devant les locaux du Medef mais en fait c'est "le rouleau compresseur du gouvernement" qui est visé. La trêve s'effiloche, en attendant des actions plus massives, des grèves - faudrait que la colère gronde, pour l'instant le désarroi domine. Rien à voir avec les manifs monstres en Espagne ou en Grèce.
Relire Michel Rocard, dans son interview à Libération la semaine dernière, où il regrette que le gouvernement ait perdu 6 mois avant de s'attaquer aux réformes dures. En fait, les tergiversations continuent. Et l'austérité monte comme l'eau d'une inondation: quoi faire d'autre que de la regarder nous engloutir, impuissants? Sauver l'euro était une priorité dit Rocard, sans doute à raison mais c'est difficile à expliquer. Et le retour de la méchante marionnette berlusconienne remet en question les sacrifices accomplis. Et les risques d'explosion financière mondiale sont toujours là.
"Il n'y a pas de contrefeux aux discours politiquement corrects et économiquement creux du moment." D'accord avec le vieux grognon Rocard. Il y a tous ces intelligents qui causent à la télévision et à la radio, donneurs de leçons, pour défendre ci ou mépriser ça. Mais rien qui permette de se faire une idée claire, non entachée de ces a priori idéologiques qui refleurissent de toutes parts. Faut-il penser que le pire reste à venir? Quelle nécessité d'austérité devons-nous affronter? Et qui peut la payer? Dans quelle régression désastreuse la France risque-t-elle de tomber? Quels virages décisifs faut-il réellement prendre, pour sauver la planète autant que la démocratie et la paix?
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