Service après vente à Saint-Étienne : pour la Fête du livre locale, mon ouvrage est sorti à temps. Et j'y suis aussi, pour tenter de participer à un débat sur le "territoire". A force, ce mot-là va finir par me saouler, mis à toutes les sauces depuis une dizaine d'années (bien commode il faut l'avouer à une époque où les périmètres administratifs se sont multipliés). J'y ai souscrit encore une fois: "Saint-Étienne - Un territoire se réinvente".
couverture Éditions Carré |
L'expérience a été douloureuse: trop vite, trop de pression. Trop de doutes aussi sur ce métier que je pratique, écrire des "livres" sur les villes et leurs projets: j'y suis de moins en moins à l'aise, encombrée par les liens qui bâillonnent, prise en sandwich entre loyauté et envie de raconter les à-côtés, le désir de sortir des langages convenus, de ce qui se dit et ne se dit pas. Et toujours cette lancinante question : quel est le pourcentage de Frédérique dans mes actions? Ça me tient depuis une trentaine d'années. Et, comme cela m'est déjà arrivé, j'ai le sentiment de toucher un nouveau fond : non, il n'y a pas assez de moi là-dedans, plus de faux-self que d'expression. Est-ce le vieil Ego qui se manifeste en pleurnichant? Alors, pourquoi ne pas me contenter (être contente) de ce que je sais faire, avec un talent qui m'est reconnu? Ou est-ce le besoin impérieux d'écrire "autre chose", de chanter "ma" chanson, de faire ce que j'ai à faire - cette idée vieille aussi que chaque être humain a une note particulière à exprimer et qu'il se doit d'y obéir, sinon il souffre et ne remplit pas son devoir vis-à-vis de l'univers...
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