Immersion dans Avignon, commençant le matin par la Fondation Lambert. Visite rituelle, toujours de belles expos mais année spéciale, c'est la collection toute entière qui est exposée. Et forcément ça fait trop: Yvan Lambert a acheté sa première peinture à l'âge de 14 ans. Il a fait don du tout à l’État cette année, des vidéos, des sculptures, des photos... 556 œuvres cédées, la plus grosse donation d'art à la France, offerte à Avignon. Et que du bel et bon. Revoir quelques fleurs de Cy Twombly, les portraits d'Isabelle Huppert par Roni Horn, les splendeurs de Miquel Barceló... Se souvenir de moments magiques, les lumières jouant dans les salles à travers les rideaux, les visites joyeuses avec des amis.
Venir ici, c'est communier dans une joie intense, la beauté.
Mémoire encore, à Avignon toujours, de ce choc initiatique qu'ont été pour moi les expositions sur la Beauté, en 2000. Tant de débats suscités par ces confrontations entre l'art contemporain et ce qui le justifie - la nature, l'histoire, les lieux et leur esprit... Un paquet de critiques intelligents se disaient "déçus", l'air jaloux en fait, que si gros budgets aient été confiés à un jeune blanc bec, Jean de Loisy. Ça me donne envie de rire, aujourd'hui, alors qu'il m'en reste tant d'images en tête. Et Christian Lacroix (l'un des protagonistes de l'aventure), citant Nietzsche : « Il faut beaucoup de chaos en soi pour
faire naître les étoiles. »
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