La société se divertit (ou du moins elle essaie): Fête du Cinéma. La société reconnaît ses exclus (ou elle en profite): Emmaüs organise sa grande vente annuelle porte de Versailles. D'un côté on consomme, de l'autre on recycle. Les chiffres impressionnent: 150 groupes Emmaüs, 2000 compagnons et bénévoles venus de France et d'Europe; depuis sa création en 1985, la Fête du Cinéma a réalisé plus de 70 millions d’entrées, dont 3,7 l'an dernier (sur 215,5 millions d’entrées en 2011), dans 5465 salles de cinéma (4e parc mondial derrière la Chine, les États-Unis et l'Inde).
Deux barnums, ciblés pour les radins. Ou pour les
pauvres: le directeur d'Emmaüs dit que le succès grandissant de leurs
brocantes suit la courbe descendante des revenus. En vendant dans des vide-greniers, j'ai vu comment les pauvres négocient: sans limite (tout est "cher", rien n'est beau). Dans les musées le premier dimanche du mois, les intellos et les bourgeois aiment la gratuité. Du point de vue des jeunes, il semble définitivement normal de ne pas payer la culture. Mais à côté de ça, les écrans plats, les bagnoles, l'électronique, les cuisines toutes aménagées, méritent des dépenses, des endettements. Pourquoi ça m'énerve?
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