Pâques, passage, renaissance. Vieille espérance. Du temps de mon revival religieux, du temps où je désirais avoir la foi (seconde adolescence, y compris dans sa naïveté; jusqu'à ce que je comprenne que la foi, on l'a sans la vouloir), Pâques était ma fête favorite, celle qui me promettait une issue. Je me voyais alors avec les yeux de la honte, en divorce avec mes noirceurs, en colère contre mes insuffisances - et bien sûr contre celles des autres, tous les autres. Mais l'énergie de Pâques - en écho à la Pessah juive qui rappelle le traversée de la Mer Rouge et la libération de l'esclavage égyptien - c'était l'ouverture à un renouveau possible. J'aimais aussi la résurrection de Lazare. Et surtout les histoires de rédemption ("Lève toi et marche!"), qui me faisaient sangloter : mes péchés pourraient m'être pardonnés et moi devenir une autre, lavée, libérée.
Y avait du boulot.
Heureusement, j'ai cessé d'attendre le miracle (enfin presque) et abandonné l'idée d'être sauvée.
Heureusement, j'ai cessé d'attendre le miracle (enfin presque) et abandonné l'idée d'être sauvée.
Je suis redevenue païenne, ce qui n'interdit pas de profiter de ces très antiques fêtes dont les rituels agraires scandent l'année, marquent les cycles et les saisons. Les œufs et les lapins en chocolat, autant que l'agneau pascal, racontent clairement la fertilité, la vigueur du printemps. Mais Caramba, tant de chocolat! Que de tentations...
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